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Depuis la découverte du virus de l’hépatite C, au début des années 1990, les traitements disponibles, d’une durée de 6 mois à un an, permettaient des taux de guérison de 10 % (interféron), puis de 50 % (interferon-ribavirine) des cas, au prix d’effets secondaires fréquents, voire handicapants.
Avec l’arrivée cette année (2014) du simeprevir et du sofosbuvir, nous pouvons traiter l’hépatite C plus efficacement et avec moins d’effets secondaires pour les personnes infectées. Très bien tolérés, ces deux nouveaux médicaments permettent un taux de guérison de 95 % à 100 % après 12 à 24 semaines de traitement.
Il est donc possible d’envisager de vivre et travailler normalement sous traitement.
Aussi, d’autres combinaisons thérapeutiques orales sans interféron sont en cours d’évaluation et certaines pourraient être mises sur le marché dès 2015. Les progrès des traitements et en dépistage pourraient, selon certains experts, mener à l’éradication de l’hépatite C.
Lors du dernier Congrès annuel de l’Association européenne pour l’étude du foie, qui s'est déroulé du 9 au 13 avril dernier à Londres, les chercheurs ont annoncé la possibilité d'éradiquer le virus de l'hépatite C, à l'horizon 2030.
Cette perspective réjouissante implique la nécessité de dépister et traiter les personnes qui sont infectées sans le savoir. — Voir Articles et documents utiles au bas de cette page
L’hépatite C (ou VHC ou Hep C) est une infection chronique du foie, qui, lorsqu’elle n'est pas diagnostiquée et traitée à temps, peut provoquer une cirrhose, voire un cancer du foie.
L’infection est causée par un virus qui se transmet habituellement par le sang (partage de seringues, transfusions sanguines, tatouage, piercing), cependant depuis 2012-2013, nous voyons de plus en plus de cas de transmission sexuelle — bien que les hommes gais séropositifs semblent plus touchés, des cas sont aussi observés chez les hommes gais séronégatifs.
L’hépatite C est une infection souvent silencieuse, c’est-à-dire sans symptômes. Une personne peut donc être infectée sans le savoir pendant plusieurs décennies avant et développer des maladies et complications graves du foie. Entre 33 %1 et 75 %2 des personnes atteintes ne le savent pas. Depuis 2012, on recommande, notamment pour les personnes nées entre 1945 et 1965, de se faire dépister — bien que les raisons d’une plus grande prévalence chez les baby-boomers soient méconnues, on suppose que les personnes atteintes auraient été infectées dans les années 1970 et 1980 par une aiguille contaminée (une seule injection peut suffire) ou par du sang ou des produits du sang contaminés, avant que les mesures universelles de dépistage des stocks sanguins ne soient appliquées en 1992. Cela dit, plusieurs personnes infectées ne connaissent pas la source de leur infection.3
Depuis 1990, un peu plus de 37 000 cas d’hépatite C ont été déclarés au Québec. Selon les données préliminaires, le nombre de cas déclarés en 2013 sera légèrement supérieur à celui de 2012.4
Nouveau traitement révolutionnaire contre l'hépatite C, sur Canoe > bit.ly/1hJdw0l
Pour entendre Dr Réjean Thomas, en direct de Londres, chez Dutrizac > http://bit.ly/1euCsxG
L'hépatite C, éradiquée d'ici 2030, sur Doctissimo > http://bit.ly/1kuldN8
L'OMS publie un guide pour le traitement de l'hépatite C, sur Séronet > bit.ly/1fatgPa
Un foule d'infos pratiques sur l'hépatite C, par Catie.ca > bit.ly/1mIIldu
Références :
1. Agence de Santé Publique du Canada, 2004 / 2. Liver Disease in Canada A Crisis In The Making, Fondation Canadienne du foie, 2013 / 3. Centers for Disease Control and Prevention (CDC), É.-U., 2012 / 4. Portrait des infections transmissibles sexuellement et par le sang (ITSS) au Québec, Ministère de la Santé et des Services sociaux, 2012